[Facil] Une mouche vole

[Pierre-Luc Daoust]

D'abord, j'espère qu'on comprend mon sens du mot boboche: Je ne
considère pas OpenOffice comme étant boboche.  Il est complexe, mais
sa complexité est causée par la multitude de fonctions servant son
objectif: fournir une suite bureautique complète.

Un logiciel boboche serait, par exemple, MSN Messenger, où il y a
plein de fonctions ne servant pas sa fonction principale: communiquer.
 Les jeux, les «wizz» et tout ça, c'est bien beau et bien mignon, mais
ça alourdit un logiciel et ça s'éloigne vraiment trop du but qu'est
communiquer.

C'est ce que j'entends par boboche.  Maintenant, il y a une demande
pour ce genre de logiciels, et il ne faut pas oublier d'y répondre. 
Autrement, les utilisateurs vont demeurer sur Windows.

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Il ne faut d'ailleurs pas oublier que l'utilisateur n'est pas
développeur.  Si on peut le convaincre de l'avantage du libre, il
demeure un utilisateur, et ne participera probablement jamais au
développement de logiciels, car il a autre chose à faire, d'autres
passions.  L'ordinateur n'est pour lui rien de plus qu'un outil. 
C'est pourquoi il a besoin que la communauté des développeur ne
commence pas à négliger certains aspects des logiciels, car il ne
saura pas comment ajouter lui-même les fonctions négligées.

Petite comparaison un peu simple: Je («Je» étant une mise en situation
et ne se rapportant pas à l'auteur de ce message) mange des pommes
propriétaires.  Je suis convaincu par l'idéologie du libre et ne
demanderais rien de mieux que de manger des pommes libres.  Toutefois,
mes connaissances en cultivation des pommes m'empêchent de participer
à la propagation des pommes libres (bon, je sais, cueillir une pomme
c'est pas dur, mais vous voyez l'idée?...)  Or, au mieux, on arrive et
on me dit: «voici une orange libre.  Ça fera la job.»  C'est bien,
mais ce que j'aime, c'est les pommes... Donc comme il n'y a pas de
pommes libres, je vais m'en tenir à mes pommes propriétaires, en
attendant.

C'est vraiment ça le centre de mon point: même les utilisateurs finaux
partisans du libre vont rester sur du propriétaire si leurs besoins ne
sont pas comblés par le libre.  Que les besoins soient capricieux ou
pas, il faudra que les développeurs pensent à les combler.

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Refuser de les combler et prétendre que ça fera l'affaire de
l'utilisateur, c'est un peu prétendre qu'on est plus à même de juger
de ses besoins.  Ça ressemble à ce qu'on dénonce de Microsoft, je
trouve...