[Facil] Lignes d'actions

Philippe de Grosbois peregrintouque at fastmail.fm
Ven 19 Jan 16:42:30 EST 2007


Je comprends ce que tu veux dire par la nécessité de "garder son monde" 
et de ne pas rebuter des gens avec un discours politique trop imposant. 
C'est un équilibre parfois difficile à maintenir. Par contre, j'ai moi 
aussi des petits désaccords.

(En passant, comme je ne fais pas en tant que tel partie de Facil, mes 
commentaires sont vraiment d'un point de vue extérieur... Je me sens mal 
à l'aise d'être inclus dans une tengente plus politique de Facil alors 
que je n'en fais même pas partie.)


Etienne Goyer wrote:

> 
> Les logiciels libres représentent différente chose pour différente
> personne.  Les universitaire gauchisant en sciences humaines y voit un
> mode d'affranchissement des néo-prolétaires.  Les techocrates
> anarcho-capitaliste y voit l'expression des forces du marché dans sa
> forme la plus pure.  Entre les deux, le commun des mortels n'y comprend
> strictement rien mais y voit des logiciels qui peuvent rendre son
> ordinateur utile.


Sans trouver la dernière phrase arrogante, reste que ça simplifie un peu 
les choses. S'il n'y comprend rien, on n'a qu'à l'expliquer.


> Personnellement, mon objectif est la maximisation de l'utilisation des
> logiciels libres.  


Pourquoi as-tu cet objectif? Qu'est-ce qui est positif dans leur 
utilisation à ton avis?



En ce sens, je ne suis pas intéressé par
> l'interprétation socio-politique du mouvement des logiciels libres (en
> fait, je le suis, mais dans un autre contexte).  Dans l'optique de la
> promotion des logiciels libres, je crois que l'approche la plus efficace
> est de dépouiller la question de cette interprétation socio-politique et
> de s'en tenir à ce qui fait l'unanimité au sein de la communauté. 



Ce serait se couper d'appuis importants chez des non-informaticiens. 
Encore là, je ne dis pas qu'il faut toujours en parler, ou forcer 
l'assentiment de l'ensemble, mais il ne faut pas nier non plus que le 
mouvement du libre est un mouvement social. Je crois que tu sous-estimes 
l'attrait que cette dimension peut avoir chez de "simples utilisateurs". 
(Et en passant, l'expression "néo-prolétaire" était une invention 
spontanée... Je ne traîne pas de livre de Lénine sur moi :) )




> 
> Les motivations qui nous poussent à choisir de faire la promotion des
> logiciels libres nous appartiennent individuellement. 


Je ne crois pas. Comme dans le passage sur les universitaires, 
anarcho-capitalistes et utilisateurs "ordinaires", tu relativises en 
disant que "chacun a ses raisons". À ce moment-là, on ne peut plus juger 
de rien, il n'y a plus de vérité, tout n'est question que de point de 
vue. Chacun arrive avec sa perception et repart avec cette même 
perception, il n'y a pas eu de mise en commun. Comment peut-il avoir 
travail collectif, dans ces conditions?

C'est en cela que la reconnaissance d'un mouvement, d'un groupe se 
battant dans les mêmes intérêts est importante (en réponse au passage 
ci-bas). C'est là que la mise en commun des énergies mène à des 
résultats significatifs.



> 
> 
> Promotion des logiciels libres et aspects socio-économiques ne se
> contredisent pas, tout à fait d'accord.  Mais je ne vois absolument pas
> comment la reconnaissance de ce lien est la meilleure façon de faire la
> promotion des logiciels libres *dans le cas général*.  Chez les gens
> sensible à ce discours (comme les universitaires en sciences humaines),
> oui.  Pour la majorité des utilisateurs potentiels, non.



En effet, ça varie. C'est pour ça qu'il ne faut pas complètement 
l'écarter. Hmm... je me répète, alors j'arrête.


Philippe.




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