[Forum] Re: [FACIL] Words to avoid (long)
Marc Lavallée
marc at hacklava.net
Sam 8 Mai 22:53:55 EDT 2004
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Discussion importée de la liste "interne" de FACIL:
Le 5 Mai 2004 17:21, Nicolas Marchildon a écrit :
> Je vous invite à lire ceci:
>
> http://www.usermode.org/docs/wordstoavoid.html
>
> J'ai ri jaune :)
ll n'y a aucune raison de rire jaune à la lecture de ce pamphlet maladroit;
l'auteur tente de réfuter l'argumentaire de la FSF sur les "mots à éviter"
(http://www.gnu.org/philosophy/words-to-avoid.html), mais ce faisant, il se
contredit lui-même de plusieurs manières. Voyons voir (lisez les textes de
la FSF et celui de l'auteur avant de lire ce qui suit)...
À propos des mots à éviter, selon la FSF:
"Freeware":
Il refuse la distinction entre "freeware" et "free software", parce que les
logiciels libres sont gratuits la plupart du temps. Il admet tout de même
que la plupart des freewares sont distribués sans le code source. Il
s'acharne à égaler logiciel libre à gratuiciel, juste à cause du mot
"free", qui pourtant signifie d'abord "libre"; "free", pour dire
"gratuit", est simplement le diminutif capitaliste de "free of charge".
C'est fou ce qu'on peut perdre le sens des mots avec le temps...
"Intellectual Property":
Il pense qu'il existe plusieurs sortes de "propriétés intellectuelles". Ce
n'est pourtant pas une "chose", mais un concept abstrait qui suppose que
les droits sur la production intellectuelle intangible seraient soumis aux
mêmes règles que celles de la propriété des choses matérielles. Il n'est
pas (encore) possible qu'une idée reste propriétaire de manière illimitée,
comme dans le cas d'un objet. L'application de la "propriété
intellectuelle" se fait par l'entremise de droits, marques de commerce,
brevets et secrets, qui eux sont tangibles. La FSF est contre ce concept de
propriété appliquée à l'intellect comme elle l'est aux choses matérielles,
à cause des abus évident que cela implique. La FSF est aussi contre la
propriété intellectuelle lorsqu'elle s'applique à la production des choses
matérielles; il est tout à fait possible d'appliquer le concept des
logiciels libres aux "choses" non-logicielles (les exemples abondent).
Aussi, la FSF n'est pas contre les droits, puisqu'elle en revendiquent, ni
contre les marques de commerces, qui servent à identifier des "produits"
qui ne sont pas tous soumis au joug de la "propriété intellectuelle"...
"Open source":
Encore une fois, il s'appuie sur le refus de distinguer "libre" de
"gratuit". Il réduit le logiciel libre à sa seule condition d'ouvrir le
code. Il pense enfoncer le clou en affirmant que la GPL est restrictive,
parce que "libre" signifierait selon lui "sans coercition". Encore une
chance que la police n'a arrêté personne pour une violation de la GPL...
"Piracy":
L'auteur affirme que la FSF incite au vol de logiciels lorqu'elle invite à
utiliser le terme "échanger" au lieu de "pirater". Il est préférable
d'éviter le terme abusif de "piratage" quand il s'agit d'aider en
échangeant sans autorisation des logiciels propriétaires, puisque si ce
terme innaproprié devient l'usage, il pourrait aussi s'appliquer à
l'échange légal de logiciels libres. Par contre, comment pourrions-nous
définir l'assaut de nos ordinateurs personnels par les logiciels
propriétaires? ;-)
"Socialism":
L'auteur croit que les logiciels libres incarne une forme de socialisme,
puisque le détenteur d'un droit sur un logiciel libre n'en serait pas le
propriétaire, mais le responsable. Il trouve que la FSF devrait être fière
d'être considérée comme "anarcho-socialiste". Pourtant, "socialism" ne fait
pas partie de la liste des mots à éviter, et la FSF préfère surtout qu'on
ne la traite pas de communiste...
À propos des mots de la FSF que l'auteur voudrait que l'on évite:
"Copyleft":
L'auteur n'approuve pas ce néologisme, puisqu'il fait référence à
"copyright" qui serait supposémment à l'encontre des principes de la FSF.
Il a bien compris que le "copyleft" est en fait un "copyright", et conclue
que la FSF serait malhonnête d'utiliser les mécanismes du droit d'auteur;
la GPL est un "hack" légal qui fonctionne en modifiant l'application
d'usage du droit d'auteur, d'où ce néologisme "copyleft" tout à fait
approprié. L'auteur confond le principe du droit d'auteur avec une seule
forme d'application...
"Gnu/Linux":
La FSF demande, lorsque possible, de rajouter le préfixe Gnu à Linux
lorqu'il est question du système d'exploitation et pas seulement du noyau,
par simple respect pour le projet Gnu d'origine. Debian le fait, parce
qu'il est respecteux. Mais ce n'est pas une obligation légale inscrit dans
les license de ls FSF, alors du calme...
Bon, est-ce que ça aide à passer au travers?
:-)
- --
Marc
"Le ridicule ne tue plus, nulle part, mais aux U.S.A. il enrichit
drôlement." (Boris Vian)
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