[Forum] [Brevets] vérification préalable et le cas Monsanto/Schmeiser

Marc Lavallée marc at hacklava.net
Sam 22 Mai 13:35:48 EDT 2004


Le 21 Mai 2004 23:02, Marc Tardif a écrit :
> Il semble que la difference soit dans le contexte de l'exploitation du
> brevet. Dans le contexte du fermier, les semences transgeniques seront
> recoltes sous forme de colza pour fin de commercialisation. Dans le
> contexte du programmeur, le logiciel libre sera distribue pour fin de
> partage. Donc, lorsqu'il y a commercialisation, le detenteur de brevet
> sait qu'il a plus de chances de tirer profit d'une poursuite.

Un autre qui n'a pas compris ce qu'est un logiciel libre... ce qui est 
revendiqué, c'est de pouvoir faire du commerce avec des logiciels libres, 
mais sans les fermer. Partager librement pour pouvoir en faire le commerce. 
Casser la logique propriétaire et civiliser le commerce. Redonner le commerce 
aux citoyens. Ce qui est à tous doit nous permettre de faire du commerce, 
sans privatisation à outrance, parce que la propriété n'est pas le seul 
principe moteur de l'économie. Les gens veulent échanger, aussi pour de 
l'argent. Les graines de colza ou de pissenlit, transgéniques ou pas, 
appartiennent à tous, et tous peuvent en faire le commerce, qu'on se le dise. 
Les détenteurs de brevets peuvent se les rouler très serrés...

> Si je puis etre assez pretentieux pour en tirer une regle generale: ce
> n'est pas grave de transgresser la loi s'il n'y a pas de repercussions.

Veux-tu dire "tant que tu ne te fais pas pogner"? Quand on transgresse une loi 
silencieusement, on a aucun recours. S'il faut le faire, alors c'est avec 
éclat, pour revendiquer. 

Dans le cas de notre fermier, il n'a transgressé aucune loi, puisqu'il 
utilisaient des graines poussées par le vent jusque chez lui. Soudainement, 
on l'accuse parce qu'il fait joujou avec l'une de ces graines, qui par hasard 
est brevetée, et qu'il n'arrive même pas à s'en débarasser sans avoir recours 
à des moyens industriels. Sans le vouloir, il aurait trangressé un brevet 
illégitime accordé par un système corrompu. On l'a accusé d'être chez lui, et 
il s'est défendu avec toute l'aide possible. Contrairement à ce tu disais 
dans ton autre message, il ne s'est pas caché derrière Greenpeace, il a 
accepté son aide.

> Ceci me fait etrangement penser a un extrait du film The Corporation ou
> une Indienne dit "a law should be broken if it's not worth following".

Je n'ai pas encore vu ce film, mais l'indienne l'a probablement dite à sa 
manière. Celui qui peut utiliser des recours légaux dirait plutôt "a law 
should be abolished if it's not worth following". Même combat, à la mesure de 
leurs moyens. Le fermier n'a pas eu assez de moyens, c'est tout. Force est de 
constater que le système légal canadien est conçu pour étouffer le citoyen 
jusque chez lui,  pour le seul profit des grand propriétaires auto-proclamés 
de tout et de rien.

> Il n'est pas surprenant de remarquer qu'il s'agit d'un contexte commercial.

Combattre les brevets, c'est revendiquer la liberté d'échange et de commerce.
Le commerce, c'est de l'échange, et vice-versa, mais avec des brevets, c'est 
du vol, de l'extorsion, de l'esclavage.
--
Marc




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