[Facil] Re: La Radio du Libre
Marc Lavallée
marc at hacklava.net
Sam 13 Aou 00:52:07 EDT 2005
Le 12 Août 2005 22:55, Stéphane Couture a écrit :
> Ma mère ne s'est pas approprié l'informatique en lisant un article
> théorique sur l'informatique quantique.
Moi non plus. Mais j'ai appris à un philosophe-logicien au doctorat,
spécialiste en informatique quantique, l'existence de logiciels libres. Je
ne l'invente pas...
Comme l'informatique a investi tous les domaines d'activités, tous sont
concernés, et bien qu'il y a autant de manières d'aborder le libre qu'il y
a d'utilisateurs potentiels, il y a tout de même ce dénominateur qui
concerne notre rapport à la propriété et au bien commun.
> C'est bien dommage, mais si tu veux faire avancer un point de vue, il
> faut créer des alliances qui peuvent impliquer un effort de
> vulgarisation et de tenir compte de madame Chose et de M. le député.
> Une stratégie de communication minimale ne peut pas faire de tort.
Cette stratégie de communication implique de parler des logiciels libres, de
la manière qui convient le mieux à la situation, en autant que ça donne des
véritables résultats.
> Ta perspective critique est excellente et essentielle mais on ne peut
> pas travailler qu'à ce niveau si l'objectif est vraiment de changer la
> situation.
Ce niveau est le seul qui m'intéresse.
Je trouve dommage cette préoccupation de produire des capsules
d'informations les plus sommaires possibles, comme si capter l'attention
déficiante des plus désintéressés en valait vraiment la peine. Je trouve
l'informatique, et la libre en particulier, trop importante pour faire
semblant d'en parler. Avoir peur de faire peur, ça mène à peu.
Ma stratégie est de faire utiliser des logiciels libres. Accessoirement,
d'expliquer éventuellement ce qu'ils sont, et en quoi ils sont menacés, si
l'occasion se présente. Parce que ceux qui n'utiliseront jamais de
logiciels libres n'en auront rien à cirer, même si on leur en parle.
Le pire obstacle sont ceux qui récupèrent le discours sur "le libre" parce
que ça sert leur objectifs, tout en s'obstinant à n'utiliser d'abord que
des logiciels propriétaires; en théorie ils dont d'accord, mais en pratique
ils sont extrêmement résistants. Ces gens là, on en croise souvent dans des
milieux qui se disent progressistes et alternatifs... C'est cool le libre,
mais tout le monde s'en fou, alors il faut juste le rendre indispensable,
comme l'essence; la dépendance, c'est le nerf de la guerre.
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Marc
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