[Forum] le "rapport"

Marc Lavallée marc at hacklava.net
Mar 3 Mai 18:10:15 EDT 2005


J'alimente le débat en répondant d'emblée comme ça me passe par le ciboulo.
Tout croche, comme d'hab.

Le 3 Mai 2005 17:11, Sylvain Carle a écrit :
>   comme citoyen et comme père 
> de famille qui a trois enfants à l'école (alors j'ai un intérêt tout
> égoïste à ce que l'école "fonctionne" bien).

J'ai aussi un intérêt très égoïste à ce que tous les enfants soient 
conscientisés aux logiciels libres, parce que l'informatique continuera à 
être percue par la majorité de leurs parents comme un outil sans âme, et au 
mieux un gros joujou. Je caresse le rêve que ces enfants comprendront que 
ce n'est pas le cas et qu'ils assumeront mieux une responsabilité que leurs 
"vieux" ont abandonnés. L'informatique libre, c'est un exemple de modèle 
économique et écologique qui fonctionne, qui aiguise notre perception des 
mécanismes qui régissent le monde. Certains de ces jeunes auront la 
possibilité de rejeter les modèles que véhiculent nos gestionnaires qui ne 
savent qu'additionner des collonnes de chiffres dans leur gros spreadsheet.

> Premièrement, je pense qu'au minimum FACIL se doit d'appuyer et
> d'alimenter la  réflexion "citoyenne et sociale" des logiciels libres en
> éducation, au minimum par l'émission d'un communiqué de presse,

Ben le minimum, FACIL le fait déjà: rien... ;-) Il y a de la place.

> idéalement en organisant un petit évènement table ronde pour profiter de
> l'agitation autour de la question et rasembler les forces vives.

Ce serait bien si ça ne se limitait pas à un événement. On travaille tous 
chacun de notre bord, et FACIL doit servir à rendre compte de nos efforts 
en dehors de son contexte.

> La meilleure offre de service selon moi c'est l'accompagnement et le 
> transfert de connaissance, ainsi que le dévelopemment mutualisé de 
> composantes dans ce framework (faire payer plusieurs comm. scolaires pour 
> développer des modules communs avec une vraie license libre, la GPL).

C'est effectivement tout un défi. Les clients, tous les clients, ne 
s'intéressent qu'à deux choses: "quand" et "combien". Là tu veux qu'ils se 
préocuppent en plus du "comment"? C'est un changement de mentalité complet 
qui est nécessaire, qui doit s'opérer lentement et discrètement au point 
que ça ne paraisse jamais. Mon expérience des milieux de travail, c'est que 
tous les gestionnaires, dans tous les milieux, sans exception aucune, 
veulent réduire les forces de travail reliées à l'informatique. On peut 
leur faire accepter des budgets famarimeux pour des nouveaux équipements 
qui ne font rien de plus, mais il ne faut jamais leur demander de s'occuper 
d'humains, surtout le genre qui pourraient développer des compétences en 
informatique qui deviendraient nécessaires. Celui qui travaille en 
informatique est plus jetable qu'un vieux PC de 3 ans. Le rôle de 
l'informatique, chez ces gens là (les gestionnaires), c'est de se 
débarasser de l'humain. C'est ancrée très fort dans leur mythologie, et ils 
y croieront jusqu'au trépas; alors si on réussi à les convaincre que 
l'informatique est humaine, ils vont se pitcher en bas du pont (et je ne 
les retiendrai pas). Ça ressemble au scénario cheesy du film Matrix? Ben 
c'est encore pire, parce que c'est la réalité!

> J'en ai encore à écrire sur ce sujet, mais c'est une bonne entrée en la
> matière...

Moi je fais juste radotter. ;-) Un jour, grâce à tes efforts, on pourra me 
dire "ben oui mononcle Marc, ben oui...", et là j'aurai compris que ça en 
valait la peine. :-)

--
Marc




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