[Facil] Logiciels Libres et modèles socio-économiques (était : Animateur pour Linux Expo)

[Sylvain Carle]

>>> ....Domage, c'est un rôle, je crois, que j'aurais pu remplir et en
>>> profiter pour faire compendre que nous ne somme pas contre le
>>> capitaliste mais que l'on crois plus que le mouvement des Logiciels
>>> Libres représente l'émergence d'un forme de capitaliste plus
>>> responsable.

> Je vois ce que tu veux dire par "capitaliste plus responsable" mais 
> c'est relativement contradictoire dans l'état actuel des choses puisque 
> le capitalisme néo-liberal élude totalement la dimension sociale. Alors 
> que ces champs (eco. et social) sont intrinsèquement liés, c'est cette 
> cission actuelle qui nous permet de voir les dérives et l'ampleur des 
> dégâts.

J'ai bien aimé les pistes fournies par Stéphane un peu plus tôt (lu en 
grandes diagonales, mais j'aimais le ton, à lire en détail ce soir). Je 
pense que c'est important de faire la distinction entre la portée des 
logiciels libres (le possible et l'utopie à réaliser) et leur état 
actuel (ce qui se passe en ce moment, ce qui est déjà assez difficile à 
cerner). Je pense que les deux regards sont important et 
complémentaires. Je crois que le fait d'utiliser et/ou de développer des 
logiciels libres dans un contexte de business est différent que dans un 
autre contexte, mais encore ici, l'un n'empêche pas l'autre.

Par contre, de déclarer que "c'est relativement contradictoire dans 
l'état actuel des choses puisque le capitalisme néo-liberal élude 
totalement la dimension sociale" c'est vraiment baisser les bras devant 
l'état économique du monde, c'est s'avouer vaincu (lucide oui, vaincu 
non!) Moi je pense qu'il est encore possible de ré-inventer des modèles 
économiques qui tiennent compte des aspects sociaux et je crois 
fortement que les mouvements "libres" sont porteurs de telles promesses.

Je sais aussi que c'est un travail de terrain et que les efforts de 
communautés de développement (logiciel ou autre) sont encore à leurs 
premiers balbutiements (disons dans leurs premières décennies pour 
rester inclusif) comparativement à des modèles économiques plus 
classiques (qui ont peut-être plutôt une centaine d'années d'existence, 
mais faudrait demander à quelqu'un de plus renseigné que moi le détail 
de tout ça).

Alors à "contradictoire" je dis non. À "difficile" je réponds sûrement. 
À "impossible" je ne peux que m'opposer avec toute la conviction qui 
m'anime!

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Sylvain Carle