[Facil] Publications et autre réfutation des accusations anti-FACIL
Christian Aubry
Christian at Aubry.com
Ven 9 Juin 03:20:11 EDT 2006
Bonne nuit, Anarcat,
> Tu en
> profites tout de même pour faire une autre attaque envers FACIL, sur son
> forum@, par dessus le marché.
Je n'attaque pas FACIL. Je lui rappelle simplement que la CLLAP n'est
pas *sa* conférence, au même titre que la SQIL ou les rencontres
mensuelles, ce que ses dernières communications tendent à affirmer. Je
me suis fait répondre que si par Robin et je ne suis toujours pas
d'accord. Marco a répondu que non et cela ne me rassure qu'à moitié.
Quant au fait que cela se passe sur ce forum, reconnais que je n'y suis
pour rien : une discussion de travail privée s'est retrouvée au grand
jour ici, sans même que j'en sois préalablement averti.
> Je crois qu'il est important que tu cesses tes insunuations (8 dans le
> texte) sans fondement, sophismes (un peu partout) et accusations
> mensongères (5 dans le texte) . Je vais les détailler dans ce courriel,
> et je t'invite à prouver tes points et réfuter les miens.
>
> J'ai pris une heure de mon temps à écrire ce courriel. C'est épuisant et
> j'exiges qu'à l'avenir tu explicites tes faits, que tu retires tes
> insinuations, pour tous nous éviter des migraines et une telle perte de
> temps monumentale. Je n'ai rien contre toi personnellement, je ne te
> connais pas vraiment, c'est ton discours que je discute ici et non toi
> que j'attaque.
OK. Merci pour ces précisions. J'accepte dans le même esprit, bien que
je commence aussi, à 1h du matin, à être un peu fatigué :) et je te
rappelle encore une fois que ce n'est pas moi qui ai causé cette perte
de temps dont je me serais également fort bien passé. La mienne a
d'ailleurs été bien pire que la tienne.
> Résumé:
>
> Je demande les preuves des accusations suivantes. FACIL:
Oups! Je n'avais pas encore vu la liste de tes questions. Pour répondre
à ton exigence de preuves, il faudrait que je retrouve les différents
contextes et que je fouille mes archives pour documenter chaque point
(il y en a 13). C'est impossible, vu l'heure qu'il est. Je vais tout de
même essayer de faire mon possible.
> 1. "ne supporte aucune dissidence interne ou externe"
> 2. "impose des considérations idéologiques", et, le cas échéant,
> lesquelles et en quoi ceci pose un problème
Bon. J'ai comme l'impression que les voix parfois discordantes d'un
Christian Aubry, d'un Etienne Goyer ou d'un Patrice Caron, par exemple,
sont moins souvent perçues comme des occasions d'ouverture et
d'enrichissement du discours associatif que comme des perversions dont
il faut absolument se prémunir, quitte à lâcher toutes sortes de
persiflages. Car je n'ai pas ici, le monopole de l'insinuation.
Une considération idéologique, ce serait, par exemple, d'estimer que les
gens d'affaires sont tous pourris ou que l'on ne devrait jamais publier
de fichier autrement qu'en format libre, quitte à ce que peu de monde,
dans la vraie vie d'aujourd'hui, y accède. Remarque qu'il ne s'agit pas
d'une «accusation», dans mon message du 8 juin à 13h37, mais de la
description d'une approche type par rapport à une autre, qui est celle
que je préconise et que je qualifie d'ouverte et de pragmatique.
> 3. est "exclusive"
> 4. "excommunie ses propres membres"
> 5. "accule contre les dissidents des dossiers de courriels"
Je n'ai pas écrit cela. Voici exactement ce que j'ai écris : « Il y a
quelques temps, FACIL était une association plus souple, plus humble
aussi, plus inclusive qu'exclusive, cherchant à être au bon endroit, en
bonne compagnie et au bon moment plutôt que d'excommunier ses propres
membres et d'accumuler contre les dissidents des dossiers de courriels
prêts à être exhibés. »
3. "Plus inclusive qu'exclusive". Tu veux un dessin? À cette époque,
FACIL n'avait pas énormément de membres et, très lucidement, elle
cherchait plutôt à en recruter qu'à pousser vers la porte ceux qui y
étaient déjà. Il faut dire que son CA était essentiellement constitué de
cadres informatiques, travailleurs autonomes et chefs de PME, ce qui le
rendait peut-être sensible aux réalités de ce monde.
4. Je n'ai pas le temps de fouiller dans mes mails, mais je peux te dire
que Marco m'a déjà montré la porte avant d'accéder au CA et au devoir
d'abnégation qui sied à cette responsabilité :) Il ne faut pas m'en
vouloir d'avoir fini par la prendre.
5. http://facil.qc.ca/archives/forum/msg02128.html (dernière ligne)
> Voici la liste des insinuations que je demande retrait ou clarification:
> #1: FACIL ou de ses membres se croient détenteurs de la
> vérité suprême. Corollaire: Il y a une vérité suprême.
J'ai écrit ceci : « Je suis toujours prêt à en assumer les conséquences,
voire à présenter des excuses si je me suis trompé, car, contrairement à
d'autres, je ne m'estime détenteur d'aucune vérité suprême. » Je peux te
dire que ce ne sont pas tous les membres de FACIL qui sont prêts à se
critiquer eux-mêmes, mais je ne désespère de personne. Tout le monde
peut se tromper et tout le monde peut évoluer, moi y compris.
> #2: Soit-disant "entrevue". L'entrevue est une fraude.
Je ne prétend pas que ce soit une fraude, mais ce n'est certainement pas
ceci (Petit Robert) :
> Entrevue n.f.
> • 1498; de s'entrevoir « voir mutuellement »
> Rencontre concertée entre personnes qui ont à parler, à traiter une
> affaire. Entrevue secrète. Avoir une entrevue avec qqn. Þ entretien,
> tête-à-tête. Entrevue d'hommes d'État. Ménager une entrevue entre deux
> personnes, entre une personne célèbre et un journaliste (Þ interview).
> Fixer une entrevue à qqn. Þ rendez-vous.
Il n'y a pas eu d'entrevue comme telle, du moins pas dans sa forme
finale. Il y a eu un questionnaire écrit qui, si j'ai bien compris, a
été révisé par le CA. On aurait pu aussi bien le qualifier de communiqué
de presse et, hormis la structure sémantique, c'est à peu près ce dont
il s'agit. Dans une «entrevue» journalistique, en général, le dialogue
est interactif.
En plus, ce texte a été mis en ligne par Valérie. C'est un peu comme si
une entrevue de Jean Charest était publiée, dans la Presse, avec la
mention "Propos recueillis par le Ministre de la Culture et des
Communications".
> #3: Le projet de rapport est final et incluera absolument
> et inconditionnellement le communiqué de FACIL.
Qui a dit ça? Certainement pas moi et il faudra me passer sur le corps
avec un 15 tonnes avant qu'il en soit ainsi.
> #4: FACIL tente de prendre contrôle de la CLLAP de façon
> extérieure et opportuniste.
Je n'ai pas cité ces qualificatifs, mais j'ai écrit ceci :
> La déformation est, entre autres, assez évidente dans la soi-disant «
> entrevue » publiée sur @-Brest (qui est en fait, apprend-on, un texte
> élaboré et approuvé dans ses moindres détails par le CA) : « Nos
> intentions sont de maintenir un rythme d’activité entre la Semaine
> Québecoise de l’Informatique Libre (SQIL) qui a lieu chaque année en
> Novembre et la CLLAP qui a lieu en Mai. » Le communiqué émis par FACIL
> il y a quelques jours ouvre par ailleurs le fameux projet de rapport
> final, accentuant cette espèce d'appropriation associative d'un
> événement dont la préparation et la gestion ont été beaucoup plus
> informels, collectifs et hétérogènes que cela. Les remerciements très
> laconiques des uns et des autres ne suffit pas à effacer cette
> impression de « prise de contrôle » excessive.
Plus tard, Robin Millette a écrit ceci :
> Euh... et comment pensez-vous que ce trésor de guerre pourrait être
> arraché à notre association ? FACIL ne s'implique pas à moitié. Nous
> faisons la SQIL depuis 3 ans (deux, officiellement, m'enfin) et nous
> entendons gérér la CLLAP à nouveau, et pas seulement une année sur
> deux, quand ça fera l'affaire de... mais de qui ?
Que le CA de FACIL entende (au sens d'avoir l'intention de) gérer la
CLLAP de nouveau l'an prochain, je le comprend fort bien et cela sera
discuté avec tous les partenaires. Mais que l'on prenne les 9000 $ que
FACIL a reçu de CIRANO en otage afin de l'imposer, que l'on ouvre un
rapport de la CLLAP par un communiqué de FACIL, au lieu de celui d'un
sous-ministre, par exemple, ou un texte plus "neutre", cela s'apparente
effectivement, selon moi, à une O.P.A.
> #5: FACIL ne respecte pas le pluralisme et la diversité
> des usages et opinions de chacun.
Dieu que vous êtes paranos ! J'ai écrit exactement ceci :
> Pour ma part, je continue de penser que la seule approche viable, pour
> une promotion réelle et efficace des logiciels libres, est celle qui
> privilégie, avant toute autre considération, les besoins réels et
> pragmatiques des *utilisateurs* en y faisant correspondre des
> solutions libres et ouvertes, lorsqu'elles existent ou lorsqu'elles
> peuvent facilement être mises en place, et en respectant le pluralisme
> et la diversité des usages et des opinions de chacun.
Je n'ai donc pas écris que FACIL ne respectait pas le pluralisme et la
diversité des usages et des opinions de chacun. J'ai écrit que c'était
la seule approche viable, selon moi, pour une promotion réelle et
efficace des logiciels libres. Tant mieux si d'autres membres de FACIL
sont d'accord avec moi et que ceux qui ne sont pas d'accord y
réfléchissent sérieusement deux minutes, sans nécessairement s'y opposer
par principe, parce que c'est moi qui le dit.
> #6: FACIL devrait être ouvert à faire la promotion de
> logiciels moins ou non-libres.
Mais non, voyons. Je me demande où tu es allé chercher ça. C'est
complètement ridicule de croire que je puisse suggérer une chose
pareille. Je ne suis quand même pas complètement cinglé, que diable!
FACIL devrait simplement s'accorder à la réalité, qui est qu'en dehors
d'un pré carré assez restreint de visionnaires assez férus
d'informatique, la bureautique 100 % libre a très peu de chances
d'envahir les bureaux et les chaumières demain matin. Il faut donc
proposer des solutions complètes, pour ceux qui le peuvent et qui le
veulent, et des avancées "step by step", comme le CD-ROM Colibri (du
CRIM, pour Mac et Windows) ou le Bureau Libre Free EOS, de @Brest
(Windows). Il faut créer des ateliers d'entraide, comme celui qui a été
mis sur pied par FACIL cet hiver, et les rendre les plus conviviaux et
les plus faciles d'accès possibles.
> #7: FACIL est un organisme totalitaire tentant imposer le logiciel
> libre comme seule liberté acceptable.
Encore une fois, tu caricatures ma pensée. Cela ne m'étonnerait pas,
dans ces conditions, que tu me prennes pour un méchant connard . En
réalité, j'ai écris ceci :
> J'ai l'impression que nous sommes dans une position similaire où il
> n'y aurait de choix qu'entre deux totalitarismes : celui, propriétaire
> et liberticide, d'une certaine entreprise de la côte Ouest et celui,
> soit disant « libre », à condition de s'imposer comme la seule liberté
> acceptable, que Marc ou Valérie défendent bec et ongles, systématiquement.
Marc et Valérie ne forment pas FACIL à eux seuls, d'une part, et je
souhaite, de toute manière, que nous arrivions à sortir un jour de ces
visions manichéennes ou si je dis blanc et que tu dis gris clair, c'est
que tu as pensé noir. Je devrais être allié, partenaire et peut-être
même ami avec Marc et Valérie, au lieu de me chamailler avec eux comme
un gamin de 50 ans. Mais pour cela, il faut cesser de tout caricaturer à
l'extrême comme tu m'en apportes toi-même un fabuleux exemple, Anarcat!
La vie est à la fois plus simple et plus complexe.
> #8: Les grands prêtres de FACIL dictent le bien et le
> mal à la messe du logiciel libre.
C'est un fantasme, ça, ou quoi ????
> Merci, quoique je doute fortement que tu sois capable de répondre à ces
> questions.
Saint Thomas non plus ne croyait pas à la résurrection du Christ avant
d'avoir vu les marques de la Crucifixion :) Bonne journée et essayons
d'être moins paranos, SVP.
Ami Calmant,
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