[Facil] Lignes d'actions

[Philippe de Grosbois]

Etienne Goyer wrote:

> Le principal problème içi est que les utilisateurs de logiciels libres,
> en général, accorde une importance très secondaire aux aspects
> socio-économiques des logiciels libres, et que l'insistance des groupes
> dit "de pression" sur les aspects éthiques tend à rebuter cette
> catégorie d'utilisateur.
> 
> Personnellement, je ne suis pas contre l'idée que FACIL se fasse le
> porte-parole des aspects éthiques et sociaux-économique des logiciels
> libres.  Je crois que c'est sont des enjeux importants qui méritent
> d'être représenter.  Mais il faudra vivre avec l'idée que cette position
> va mobiliser seulement une fraction de la base d'utilisateurs.

Pour une fois que je sens que je peux amener quelque chose d'intéressant 
à cette liste! Yahoo!

En réponse à ce que tu dis, deux choses. D'abord, la dimension 
"socio-économique" (moi je dirais peut-être carrément politique) des 
logiciels libres rebute peut-être des gens, mais ça en attire aussi 
d'autres. Je me prends un exemple :)  : je n'ai aucune formation en 
informatique, je suis sociologue, mais je suis d'assez près le 
développement de toute la culture du libre (logiciel et autre) parce 
qu'il s'y passe des choses très intéressantes. Je crois que le mouvement 
du libre a tout à gagner à avoir une base d'adeptes la plus diversifiée 
possible.

Deuxièmement, je crois que le mouvement du logiciel libre dépasse 
simplement Linux ou l'informatique, mais amène tranquillement une 
nouvelle façon d'entrer en relations les uns avec les autres. Ça, c'est 
extrêmement politique, très important, et surtout très important que 
cette dimension-là soit assumée. L'information est un des nouveaux 
eldorados de l'économie capitaliste, les informaticiens et créateurs de 
contenu sont un peu comme des néo-prolétaires et le mouvement du libre 
est là pour empêcher que des clôtures artificielles ne viennent se 
placer autour de cette richesse qu'est le savoir.


 >
 >Mon objectif personnel est faire la promotion des logiciels libres dans
 > le but d'en maximiser l'utilisation.  Je vais m'associer à l'organisme
 > qui m'apparaitra comme le meilleur véhicule pour atteindre cet objectif.
 >  Et FACIL, dans sa forme actuel, ne m'apparait pas comme étant bien
 > positionné à cette fin.
 >


Je ne crois pas que la promotion du logiciel libre et le travail sur les 
aspects "socio-économiques" devraient se contredire, au contraire. C'est 
par la reconnaissance des liens entre les deux que le plus de progrès 
peut être fait. Ça ne veut pas dire qu'il faut toujours frapper sur le 
clou mais simplement travailler sur plusieurs fronts à la fois pour 
récolter le maximum.

Philippe.