[FACIL] un comité audio-visuel?

Yves Moisan ymoisan at videotron.ca
Dim 24 Nov 12:08:37 EST 2013


Le 2013-11-22 23:06, man-d a écrit :
>
> Le libre va au-delà de la métropole québécoise du sud-ouest et ce serait
> formidable pour moi de pouvoir assister à distance et en direct aux
> assemblées ou, en option, de les voir en différé (c'est moins excitant
> je pense). Est-ce valable pour d'autres personnes ?
Oui !  Je suis chanceux dans le mesure où je n'habite qu'à 150 km de 
Montréal -- et donc que je peux plus facilement me taper l'aller-retour 
de chez moi -- mais pour la vaste majorité des tenants du LL du Québec, 
la distance est un frein à la participation aux assemblées de FACIL.
> De plus, une certaine interactivité est possible car le canal IRC de
> Facil existe.
J'ai déjà assisté à des réunions par IRC sur Freenode.  C'est "correct" 
dans la mesure où ça permet à des gens de partout dans le monde de 
participer, mais je vois deux gros inconvénients :

1) l'action sur le clavier empêche de penser;  le fait de taper très 
vite (on veut que notre commentaire arrive à temps dans le flot de la 
discussion) empêche de réellement prendre le temps de réfléchir; on doit 
presque être en mode "préemptif" par rapport aux arguments des autres 
pour réagir promptement.  À mon sens, cet état ne prédispose pas au 
caractère délibératif que devraient avoir ces réunions.  Et en plus on 
est confiné dans nos mouvements à rester en face de notre web cam, ce 
qui m'amène sur le deuxième point.

2) on est encore tout seul dans notre salon; l'idée, pour moi, est de 
réunir des gens à divers endroits qui eux seront connectés à une 
réunion.  J'en ai marre de virer dans ma petite tête, à tenter, seul, de 
trouver des façons de m'activer pour transcender la morosité ambiante du 
chacun pour soi.  Par un drôle de hasard, je discutais hier à un ami 
dont la fille utilise un iPad à l'école.  Il me disait que c'était 
peut-être bien pratique d'avoir tous les livres dans une seule "boîte", 
mais qu'en même temps chacun s'enferme dans sa boîte et du coup les gens 
"en intraveineuse internetique prépétuelle" comme le dit si joliment 
Antoine Robitaille dans son éditorial du Devoir du week-end.

De toutes les manières, il n'est ni pratique ni réaliste de convoquer 
une réunion qui comporterait un grand nombre de participants à 
distance.  On me dit que BBB "tolère" une quinzaine de participants, 
mais on s'entend que 15 imagettes dans un écran qui sautillent 
continuellement pour donner le focus à un "intervenant" aurait de quoi 
donner le tournis.  Ce qui me semblerait réaliste, c'est de joindre 
quelques groupes : un à Montréal, un à Québec, un à Sherbrooke, etc.  Il 
faudrait que les règles de participation soient clairement édictées pour 
éviter la cacophonie, mais disons que ça pourrait commencer en mode 
test.  Le maître-d'oeuvre d'une "télé-réunion" serait responsable 
d'appliquer les règles de participation, notamment eu égard au moment où 
la participation des autres serait permise (et dans quel contexte).  
Pour l'AGA, Montréal serait le maître-d'oeuvre.  Pour d'autres réunions, 
ça pourrait être un autre groupe.  L'idée c'est que dans un groupe de 
personnes réunies, la discussion peut continuer de vive voix après la 
réunion.  C'est à ce moment que les initiatives d'action commune ont une 
chance d'éclore.  Pour la première fois de ma vie, j'ai lu un livre de 
Noam Chomsky, que j'ai terminé la semaine dernière.  Ce que j'avais 
entendu de lui me laissait perplexe.  Il sonnait comme les autres 
détracteurs : bien bons pour dénoncer, mais en ce qui concerne l'action, 
nada.  Je me suis réconcilié avec lui à la fin de son livre.  Quand on 
lui demande (le livre, intitulé "Le bien commun", est la transcription 
d'une longue interview) comment il se sent par rapport au fait que les 
gens sortent plus découragés de ses conférences que lorsqu'ils y sont 
entrés, il répond candidement que, malheureusement, il n'a pas de 
réponses toutes faites et que dans les criconstances tout ce qu'il peut 
faire est de décrire au mieux ce qu'il perçoit pour provoquer, 
espère-t-il, une réaction qui débouche vers une action commune.  Il 
avoue lui-même ne pas savoir quoi faire.  La seule solution passe par 
l'organisation d'actions communes et le meilleur moyen d'arriver à cela, 
c'est en réunissant des gens physiquement.

Pour en revenir à nos moutons, je pensais utiliser un ordinateur avec 
une web cam et rediriger la sortie graphique vers un écran géant.  
Idéalement, j'utiliserais le matériel du Carrefour de l'information de 
l'UdeS, mais je ne suis pas sûr qu'on me le prêterait.  J'imagine qu'il 
y a ailleurs au Québec des installations plus adéquates qu'un simple 
portable avec une caméra.  Il faut les trouver.  Et il faut trouver 
aussi les fondements d'un groupe régional digne de ce nom*.

Au plaisir,

YvesM

* Je pourrais être l'un des piliers du groupe de Sherbrooke, mais je ne 
dois pas -- et je ne veux surtout pas -- être le seul.  On a assez d'un 
point Champlain ;-)  En outre, je ne serai pas à Sherbrooke le 30 
novembre ...


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