[FACIL] À propos des prises de position de FACIL sur le bilan des actions du gouvernement Marois sur le libre.

[Robert Dion Perso]

Bonjour à tous et toutes,

Bien qu'étant depuis de nombreuses années en marge des débats du libre au
Québec étant pris dans mes engagements sociaux (logement social,
développement social et proche aidance), je suis avec intérêt les
différentes discussions ayant cours dans le forum de FACIL et d'UBUNTU,
tant au niveau technique que politique. Et je m'intéresse plus
particulièrement le débat actuel entourant les interprétations des prises
de positions de FACIL concernant le bilan du gouvernement Marois en regard
du développement du Libre.

Je suis heureux de voir les discussions actuelles entre les protagonistes
sur ce dossier. Cela montre l'intérêt de tous pour les enjeux entourant le
libre. Je ne suis pas au fait des tenants et aboutissants du contenu du
présent débat. Cependant, je trouve malheureux que ce débat soit
personnalisé. Mais cela ne me surprend pas, j'ai observé cela dans d'autres
mouvements sociaux.

Je tiens à rappeler à tous divers éléments qui, je l'espère, va élever le
niveau de discussions:

   1. Dans tout mouvement de "lutte" (car lutte il y a dans le mouvement du
   libre), il est inévitablement que les militants ne s'entendent pas sur les
   moyens, bien que d'accord sur les buts. L'important est qu'ils se
   respectent.
   2. Il est inévitable qu'il y ait des conflits d'intérêts personnels,
   d'affaires ou de causes. Et derrière toute prétention de s'engager pour le
   bien commun, il se cache toujours des intérêts particuliers. L'idée est
   d'en être conscient.
   3. Il est inévitable que des leaders, ayant des personnalités fortes, en
   viennent à se "colletailler", à se confronter, à se dénigrer et même à se
   mépriser. Espérons cependant que le dialogue reprenne le dessus.
   4. Il est inévitable que des conflits d'interprétations se développent
   sur ce qu'a fait les responsables d'un organisme avant soi, sur ce que font
   les responsables après soi... Or chacun contribue comme il peut à l'avancée
   d'un mouvement. À tout le moins, je prête cet intention à tous, à moins de
   preuves contraires.
   5. Il est inévitable que se crée d'autres organismes rassemblant des
   militants ayant les mêmes conceptions, étant d'accord sur les mêmes moyens
   et ce au risque de créer une certaine division dans le mouvement. Dans la
   lutte, l'important est de développer une multitude de stratégies. Il faut
   qu'il y ait des organismes plus portés par la négociation mais aussi
   d'autres, plus critiques, plus radicales, plus puristes qui nous poussent à
   se remettent en question. Encore là, l'important est qu'on se respecte.
   6. Il faut toujours se méfier des politiciens et du gouvernement. Dans
   tous les dossiers sociaux dans lesquelles je me suis impliqué, les
   politiciens sont habituellement des personnes bien intentionnées mais ils
   défendent des intérêts de parti, quelquefois d'affaires qui peuvent prendre
   le dessus sur le bien commun. Et je n'ai pas besoin de convaincre bien du
   monde par les temps qui court.
   7. Et finalement, personne n'est parfait et tous peuvent faire des
   erreurs, prendre de mauvaises décisions. L'idée, c'est d'être indulgent
   envers les autres...

Ceci étant, je sais que FACIL est un organisme qui fonctionne avec les
personnes qui veulent et qui peuvent donner du temps au c.a, dans les
comités, à la mesure de leur disponibilité. Des fois, FACIL a la chance
d'avoir des personnes pouvant consacrer plus de temps, parce qu'ayant les
moyens de le faire. À d'autres moments, FACIL compte sur des personnes
ayant moins de temps et d'énergie à consacrer. Et compte tenu que ces
personnes sont différentes, les orientations sont nécessairement
différentes. Tant et aussi longtemps que FACIL n'aura pas un financement
lui permettant d'avoir une permanence permettant une certaine stabilité,
cet organisme ne pourra pas jouer de façon constante le rôle auquel il est
destiné.

Alors, pour faire court, j'interpelle les protagonismes du débat en cours à
s'élever au-dessus des questions personnelles, à reconnaître l'apport de
l'autre et à respecter les divergences d'opinions (peu importe qui a tort
ou qui a raison). Et s'il y a une cause qui devrait nous rallier tous,
c'est de faire reconnaître politiquement FACIL pour obtenir un certain
financement public.

À bon entendeur, salut.

__________________________
Robert Dion

Notes biographiques

Je suis un militant des mouvements étudiants et sociaux depuis plus de 30
ans. Je suis un libriste depuis 2005 et autour des années 2007-2009, j'ai
participé près d'un an au c.a. de l'organisme FACIL, à l'époque de la
présidence de Cyrille Béraud et de la poursuite que celui-ci (par
l'entreprise de Savoir-Faire Linux) avait entrepris contre la RRQ sur
"l'illégalité" d'un avis d'intention sans appel d'offre pour la mise à jour
des postes de travail.
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: </pipermail/forum-facil.qc.ca/attachments/20130910/671d9054/attachment.html>