[Facil] Propositions pour Facil

Pierre-Luc Daoust pl.daoust at netkiwi.info
Jeu 18 Jan 01:19:53 EST 2007


Le 17/01/07, Stéphane Couture<steph at stephcouture.info> a écrit :
> 1.  En concertation avec l'ensemble des membres, que le CA ébauche,
> d'ici sa rencontre suivante, une position vis-à-vis le droit (économique
> et social) pour tous les québécois et les québécoises, d'avoir accès à
> de la connectivité Internet haute-vitesse.

Je crois personnellement qu'une telle position ne peut se prendre seule.

Demander la reconnaissance de l'accès Internet haute vitesse comme un
droit signifie reconnaître que tout un chacun, peu importe sa classe
sociale, peu importe sa richesse, devrait y avoir accès.  Toutefois,
je n'apprendrai rien à personne en rappelant que la pauvreté est très
présente au Québec.  Statistiques Canada nous apprenait, le 13
décembre dernier, que le quintile (20%) le plus démuni de la
population s'est appauvri de 43% de 1999 à 2005, le laissant avec une
richesse négative de -1000$.  Cette catégorie de gens ne peux donc que
très rarement, voire pas du tout, s'offrir le luxe de l'accès
Internet, et encore moins un accès à haute vitesse.

Ça amène donc un point essentiel: vouloir reconnaître un tel droit
devra nécessairement être suivi d'une aide étatique pour tous ces gens
n'ayant pas un sou à mettre sur la technologie qu'est le réseau
Internet.  Mais alors, l'État devrait-il se contenter de lancer un
programme d'aide qui, en bout de ligne, engraisserait des compagnies,
parfois multinationales, fournissant l'accès à Internet?  L'État
devrait-il faire cadeau des fonds publics aux FAI, comme c'était le
cas lors du programme «Brancher les familles sur Internet», au début
des années 2000?

À mon avis, non, et clairement non.  Reconnaître comme un droit
l'accès à Internet haute vitesse devrait impliquer la création d'une
société d'état pour concurrencer les FAI établis.  Ce FAI public
pourrait ainsi fournir l'accès à Internet haute vitesse aux personnes
démunies, en plus de se rentabiliser en allant chercher des clients
résidentiels des classes plus riches ainsi que des clients
corporatifs, en livrant concurrence aux FAI déjà présents.

Le débat sur la reconnaissance d'un tel droit est donc beaucoup plus
large qu'il ne semble l'être.

> 3.  Que la responsabilité du comité Linux-Québec soit délégué à Miguel
> Ross, avec Claude Demers par intérim.  Le ou la représentante de ce
> comité devra se présenter à chacune des rencontres du CA.

Il me semble que le groupe de relance ne s'est toujours pas reconnu
lui-même comme comité Linux-Québec de FACIL, même si le CA veut le
reconnaître ainsi.  C'est pourquoi l'appellation «groupe» existe
toujours.  De plus, le groupe se réserve la décision ou non d'assister
à chacune des réunions du CA de FACIL.  J'ajouterai que Miguel Ross et
Claude Demers ont été désignés représentants du groupe par l'assemblée
des membres, et non pas responsables.  Une petite question de
vocabulaire, certes, mais qui fait la différence.

J'attirerai cependant l'attention sur cette proposition lors de la
rencontre du groupe ce dimanche.  Si le groupe en décide ainsi, sa
position officielle par rapport à la proposition de Stéphane Couture
sera énoncée au CA et aux membres de FACIL.

Cordialement,

-- 
Pierre-Luc Daoust
http://www.pierrelucdaoust.com




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